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dimanche 11 juillet 2021

POURQUOI LES RICHES ET LES ARISTOS ONT CHOISI LA RÉPUBLIQUE

Beaucoup de Français, beaucoup de mes compatriotes, ne savent pas que le choix de la « République » comme régime politique, pour notre pays, s’est joué à UN CHEVEU, c’est à dire à une seule voix, à la fin du 19° siècle, après la tragédie de la Commune de Paris ! Celle du comte de Chambord par sa lettre du 27 octobre 1873. Mais oui ! Nous avons failli, comme en Grande-Bretagne, comme en Belgique, comme aux Pays-Bas, etc. avoir un Roi et une Reine ! Certes ! Dans une monarchie constitutionnelle, mais quand même ! Et le plus formidable, le plus cocasse c’est que les monarchistes de l’époque, très nombreux à la chambre des députés, se sont associés aux républicains pour faire ce choix.

Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les statuts sociaux, les origines sociales qui comptent en politique, mais uniquement la fortune des individus et celle de leurs familles. Voilà pourquoi des aristocrates, des monarchistes ont choisi la république, la « gueuse » comme ils disaient, sans aucune hésitation, sans aucune répugnance. Beaucoup ont donc préféré trahir leur classe sociale, leur classe historique, plutôt que leur fortune.

Le philosophe Jean-jacques Rousseau, au milieu du 18° siècle avait déjà bien compris cette future trahison:

Jamais, dans une monarchie, l'opulence d'un particulier ne peut le mettre au dessus du prince. En revanche, dans une république, elle peut le mettre aisément au-dessus des lois.

 Pour illustrer cette vérité, souvenons-nous du sort des templiers sous Philippe IV le Bel, de Jacques Cœur sous Charles VII, de Nicolas Fouquet sous Louis XIV. Dans ces trois exemples « L’Etat » monarchique, le souverain, a été plus fort que la fortune de ces riches particuliers.

Aujourd’hui, nous assistons à l’inverse exact. nous savons tous que le système bancaire international est plus puissant que les États, et que nos dirigeants sont à sa botte.

Et tout ceci grâce à un régime républicain, que certains osent appeler « démocratie ». Ce régime républicain est donc le meilleur système politique pour protéger les riches contre les pauvres.

Pour revenir à notre pays, et bien comprendre pourquoi l’aristocratie et la bourgeoise, pour une fois unies, ont choisi la république, il faut faire intervenir le champion du cynisme en politique, le caméléon marseillais, l’anguille suprême, le traître inconnu qui a son nom sur les plaques des rues de toutes nos grandes villes, j’ai nommé : Adolphe Thiers. Vous remarquerez une chose intéressante ; même francisé le prénom Adolphe est toujours de très mauvaise augure en politique.

Il faut donc que je vous parle maintenant de mon maître en Histoire de France ; Henri Guillemin.Je me suis permis de transcrire une partie de sa petite conférence en vidéo, dans le premier volet intitulé : « L'autre avant guerre - 1871-1914 (1) - L'ordre moral »

Vous allez voir ! Un génie d’analyse pour vous expliquer ce qui pourrait apparaître, au premier abord, comme incompréhensible pour les non-averti

La politique républicaine d’Adolphe Thiers racontée par Henri Guillemin.

…..Voyons ! Les royalistes sont là parce qu’ils veulent empêcher la subversion, mais est-ce que la monarchie est un système vraiment si solide que ça, qu’on se l’imagine pour se protéger du socialisme, car le socialisme c’est la grande terreur du 19° siècle ? Il explique à un certain nombre de gens ; « vous savez, c’est pas sûr que le régime monarchique soit le meilleur régime pour empêcher de passer les rouges, enfin la canaille ! » comme on disait alors. Pourquoi ? Parce que ...Réfléchissons… Dans un gouvernement monarchiste, c’est la volonté d’un seul qui commande, ou la volonté du Roi, en principe ! Alors la volonté d’un seul, c’est vulnérable ! Les gens peuvent se soulever au nom de la liberté. Tandis que..Réfléchissez bien à ce que c’est que la République. Et auparavant réfléchissez-bien à ce que, disait Thiers, c’est que l’autorité. Ben l’autorité, ce n’est pas une formule qui n’est pas de Thiers, mais je crois pouvoir résumer sa pensée ainsi : « l’autorité, c’est la force qui obtient une obéissance consentie ». Alors comme le mythe royale est en train de se défaire en France. On l’a vu à plusieurs reprise. Il faut substituer à ce mythe royal, l’autre mythe qui sera le mythe du suffrage universel , c’est-à-dire le mythe de la volonté nationale. Et cette fois ce sera extrêmement puissant comme rempart ! C’est la volonté nationale elle-même qui décide qui faut faire une république, par exemple « conservatrice ». Alors quiconque se soulèverait contre un gouvernement républicain, se soulève contre la liberté, puisque c’est la liberté qui s’exprime et qui règne grâce au suffrage universel. Alors vous voyez quel attentat monstrueux ? Vous devez mobiliser toutes les forces nationales contre ceux qui prétendaient lutter contre un gouvernement dit démocratique. Oui, mais qu’est-ce que c’est que la volonté nationale ? En fait c’est la majorité du suffrage universel. C’est la moitié plus un ! C’est très facile d’obtenir la majorité du sufftrage universel quand on sait s’y prendre , et il en apporte deux exemples, monsieur Thiers : « Mais regardez donc ce qui s’est passé en avril 1848. Regardez ce qui vient de se passer, de se passer le 8 février 1871 ? C’est la première fois en 48 qu’on lançait tous les Français, y compris les pauvres dans un suffrage. On leur donnait le droit de vote. Il y a des gens qui en avaient été épouvanté, qu’est-ce qui allait en sortir ? Il en est sorti une chambre admirable. Moins belle que celle de 71. Mais la chambre de 1848, elle était conservatrice à bloc, et maintenant, vous voyez ce qui vient de sortir ? UNE CHAMBRE EN OR ! Une chambre où se sont vraiment les possédants qui sont les maîtres ! Alors que pouvez-vous désirer de plus ? Donc, si vous êtes raisonnables ne vous obstinez pas à établir une monarchie, soit légitime, soit orléaniste, c’est pas intéressant. En réalité le meilleur système pour vous défendre, c’est une RÉPUBLIQUE que nous appellerons la République conservatrice, et dont bien entendu, disait modestement Monsieur Thiers, je serai le maître.


La première condition de la paix sociale est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance.

Maurice Barrès


Je ne crains pas le suffrage universel : les gens voteront comme on leur dira.

Alexis de Tocqueville


Un septennat républicain en attendant Henri V





Henri Guillemin (L'autre avant guerre - 1871-1914 (1) - L'ordre moral -



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