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mardi 19 février 2019

LE CADAVRE DE LA COMMUNE BOUGE ENCORE


Louise Michel ! Sors de ce corps !
Vous ne croyez pas à la réincarnation ? Non ! Bien sûr ! Pourtant, parfois…. !
L’autre jour, je regardais une vidéo sur un réseau social, comme on dit maintenant. Et qu’aperçois-je ? Un petit bout de femme vociférant des imprécations furieuses après le gouvernement, après Macron et son entourage politique. Sa coiffure de cheveux gris s’agitant au vent, dans le style « Bardot » des années 60 , aurait pu sembler ridicule. Elle était loin de l’être. Bien au contraire. Elle m’apparut terriblement émouvante. Mieux que ça encore ! Romanesque ! Courageuse ! Lyrique ! Passionnée ! Soudain, elle me fit penser irrésistiblement à cette grande figure de la Commune de Paris, Louise Michel. Et vous verrez que cette comparaison n’est pas tout à fait galvaudée quand vous prendrez connaissance de ses propos vengeurs. Le lieu aussi était magique. Imaginez le parvis du Trocadéro, là où mes compagnons gilets jaunes, et moi-même avons arpenté ces dalles de marbre si célèbres. Quel fabuleux décor de théâtre naturel ! Un des plus beaux du monde ! Mais revenons à notre « pasionaria » ! Déjà, on sait qu’ elle s’appelle Florence et qu’elle a 64 ans. Elle lance alors son premier cri de guerre, si j’ose dire :
_j’ai pas envie de crever en EHPAD, je préfère crever ici, avec vous ! 
Tout un programme ! N’est-ce pas ? Et ça ne fait que commencer.
_ Et Castaner ? Le voyou joueur de poker, le ministre de la terreur ! 
Et pan sur le bec, comme le dit un vilain canard ! Mais elle continue joyeusement dans la gradation de l’imprécation :
_ Il faut appeler l’ONU  !
Rien que ça !
_ Et ceux qui sont en EHPAD, mettez-les ici, ça va les ressusciter ! 
Voilà un traitement auquel les gérontologues n’ont pas pensé.
Mais là où on atteint au sublime et qui justifie largement le titre de mon article :
« LE CADAVRE DE LA COMMUNE BOUGE ENCORE » !
Ah ! Il fallait le dire ! Il fallait enfin la sortir cette vérité sous-jacente à cette révolte des gilets jaunes !
Et « Louise » poursuit :
_ Le sang de la Commune de Paris ! C’est ça Paris, Madame Hidalgo...Dans son château, qui nous fait le Paris de l’amour tarifié . C’est le Paris de Monsieur Thiers qu’elle nous fait ! Le Paris d’Adolphe Thiers, d’Adolphe Thiers, d’Adolf Hitler ! »
Au passage tous les « Adolphe » franco- allemands sont habillés pour l’hiver. On comprend mieux pourquoi ce prénom est tombé en désuétude.
Je vous épargnerai les propos haineux sur l’édile parisien que vous retrouverez sur la vidéo.
Car je préfère revenir à ceci :
_ Les morts de la Commune de Paris reviennent  !
Elle nous rejouerait pas « Thriller » de Mickael Jackson la « Louise » ? mais ne nous moquons pas. Il y a du vrai dans ses propos. La terrible guerre de classe entre les puissants du pouvoir et un peuple en colère recommence son éternel ballet tragique.
Maintenant, notre pasionaria nous plonge sans prévenir dans notre culture littéraire la plus profonde :
_ Et quant à Manu, qui se pique de littérature qu’il lise « l ‘année terrible » de Victor Hugo... 
Là aussi, je vous épargne la suite que des yeux chastes ne sauraient voir autre part que dans une presse spécialisée dans des drames au-dessous de la ceinture.
Mais cette référence littéraire m’a tellement frappé que j’ai n’ai pu résister d’aller voir de quoi il retournait ! Bien m’en a pris ! J’ai redécouvert, grâce à cette Florence en courroux, de merveilleux poèmes de notre grand génie, parfaitement en situation avec ce que nous sommes en train de vivre.
Je ne peux résister au plaisir de vous livrer un de ses poèmes de feu :

Oh ! qui que vous soyez

Oh ! qui que vous soyez, qui voulez être maîtres,
Je vous plains. Vils, méchants, féroces, lâches, traîtres,
Vous périrez par ceux que vous croyez tenir.
Le présent est l'enclume où se fait l'avenir.
L'araignée est plus tard prise en ses propres toiles.
Aux noirs événements si vous ôtiez leurs voiles,
Vous reconnaîtriez, tremblants, nus, mis en croix,
Dans ces bourreaux masqués vos fautes d'autrefois ;
Derrière lui le meurtre, ivresse, succès, gloire,
Laisse un vomissement qu'un jour il faudra boire ;
En étouffant en vous l'horreur, l'inimitié,
La rage, c'est de vous que vous auriez pitié ;
Les dépenses de sang innocent sont des dettes ;
La trace de l'effort violent que vous faites
Pour être à jamais rois et dieux solidement,
Vous la retrouverez dans votre écroulement ;
Votre fureur revient sur vous, et vous châtie ;
La foudre qui sur vous tombe, est de vous sortie ;
Si bien que le sort donne à la même action
Deux noms, crime d'abord, plus tard punition.



Merci chère petite et courage compatriote, perdue au milieu de cette foule où quelques guignols un peu machistes brouillèrent ton message de leurs infantiles simagrées sans même en être conscients.
Pour tous ceux qui veulent encore s’instruire sur cette terrible tragédie que fut la Commune de Paris, je ne saurais trop vous recommander les conférences vidéos d’Henri Guillemin. Vous allez être sûrement affranchis, baptisés, circoncis, choqués, par tout ce que vous allez apprendre et que l’on s’est efforcé de cacher à la population française pendant des décennies. Sartre disait qu’il ne fallait pas « désespérer » Billancourt (les ouvriers de chez Renault) en leur apprenant que le marxisme n’était pas si « rose » que ça. Alors pour ne pas « désespérer » le peuple français, on a fait passer des martyrs et de vrais patriotes pour des monstres pour laisser le pouvoir a ceux qui en étaient réellement ….des monstres ! Rien que ça ! Mais je vous le laisse découvrir par vous-même !








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