QUAND SE RÉVEILLE LE VIRUS DE LA TYRANNIE

Pendant des siècles, il a fait des ravages considérables sur tous les continents, dans toutes les civilisations. Il a même triomphé sans partage au point qu’il semblait impossible de l’éradiquer. Les hommes finissaient même par croire qu’il était indestructible. Le miracle survint pourtant en Occident, par des efforts constants, par des sacrifices innombrables  faits par des millions de courageux, par des millions d’inconscients rêveurs, utopistes, à la foi inébranlable. Le monstre finit par s’éteindre, par se faire éradiquer, non sans quelques soubresauts gigantesques au vingtième siècle, comme le nazisme, le fascisme, le stalinisme etc. Vous connaissez ! C’est alors que survint la période bénie des dieux de la seconde moitié de ce siècle de fer, comme on l’a surnommé. Période de bacchanales joyeuses, d’insouciances, de libertés débridées. Ah ! Les années 70 ! Woodstock ! La drogue, le sexe facile, les « il est interdit d’interdire » ! La religion et la morale jetées sans complexe aux orties, dans les poubelles des vieilles superstitions ringardes et ennuyeuses ! On baise, on vole,  on trompe, on triche, sans plus aucun complexe de culpabilité ! Ah la belle époque ! Époque merveilleuse ! Inouïe ! Remplie d’ivresses et d’inconscience ! Que c’était bon ! N’est-ce pas ? Hein ? 

Qu’est-ce qu’on s’est bien goinfré ! Ah les belles « cigales » que nous étions ! Qu’est-ce qu’on a bien « chanté » tout l’été ! Mais dans notre aveuglement de fêtards inconscients, nous l’avions oublié, LUI ! Erreur tragique ! Erreur funeste ! C’est que l’on n’avait même pas pensé de s’en faire un vaccin définitif.  C’est pourquoi, il nous revient avec la force des puissances maléfices trop longtemps confinées, mais jamais éradiquées. 

Le VIRUS de la tyrannie nous explose aujourd’hui en pleine figure ! Et le pire, le plus incroyable, le plus irréel, c’est que beaucoup de gens ne le reconnaissent même plus ! Incapables de reconnaître ce que leurs pères, leurs ancêtres avaient combattu, parfois toute leur vie, avec un courage admirable. Il est en train de prendre sa revanche. Lui que l’on a méprisé, trop tôt, trop longtemps. 

C’est parce que nous avons oublié les règles immuables de son ADN pourri : la vanité, la soif du pouvoir, la soif de l’argent. Maintenant ses agents destructeurs sont à la manœuvre : politiciens corrompus, capitaines d’industrie cyniques, banquiers véreux, et pour bien organiser son « merveilleux » bouillon de culture : la presse, les médias ! Malheureusement, contre ce virus vraiment mortel, aucun masque ne l’arrêtera ! 

Aucun vaccin n’est prêt ! Ah si ! Comme pour nos père et nos anciens ; le COURAGE ! 

PENTAGON P.Q.

 

Comme je suis fier de mon titre ! Le plus synthétique et le plus court résumé jamais écrit sur une grosse daube hollywoodienne ! Pourtant, y avait du « beau linge » au générique ! 

« Pentagon papers » qu’il s’intitulait parce que maintenant, dans les colonies de l’empire US, les colonisés se doivent d’être bilingues et l’on ne traduit plus les titres des films (trop cher!). 

Tom Hawks, Meryl Streep, et Stephen Spielberg ! Tous merveilleux, tous professionnels, du travail bien léché, comme d’habitude. Sur la forme, rien à dire ! Tout est parfait !  Ben, je vais quand même vous faire un terrible aveu ; je ne l’ai même pas visionné ! Ni à sa sortie, ni pour sa diffusion sur France2 dimanche dernier ! Et vous n’allez pas me croire ; ce boycott est volontaire et parfaitement bien assumé. Pourquoi ? Parce qu’une colère noire, une rage irrépressible m’ont saisi devant cette ignoble et supplémentaire outil de propagande. L’affaire Ellsberg, je la connais par coeur. Le véritable héros de ce film, cela aurait dû être LUI, en toute justice. Car sans lui, pas de « Pantagon papers » ! C’est LUI qui a pris tous les risques et pas Meryl Streep, comme on nous le présente fallacieusement. 

Mais vous savez le pourquoi, cette daube ? Parce qu’il faut à tout prix redorer le blason de ces malheureux journalistes terriblement « calomniés » par l’affreux Donald Trump depuis qu’il est arrivé au pouvoir. 

Je vais vous rappeler ce qu’il disait d’eux pendant sa campagne électorale le 13 novembre 2016 exactement.

« L’arme la plus puissante déployée par les Clinton sont les corporations de médias, avec la presse. Soyons clair sur une chose. Les médias corporatifs, dans notre pays, ne font plus de journalisme depuis longtemps Ils ont des intérêts politiques particuliers aucunement différent de ceux des lobbies ou d’autres entités financières, avec un agenda totalement politique, et l’agenda n’est pas pour vous, il est pour eux-mêmes. Toute personne qui conteste leur contrôle est traitée de sexiste, de raciste, de xénophobe. Et ils vont mentir, mentir, et feront pire encore que ça ! Ils feront tout ce qui est nécessaire. »

N’est-ce pas ? On est loin de l’auto-congratulation devant le «courage » d’une presse « libre » face à un pouvoir politique qui veut vous faire taire.  

Enfin, le plus important, le plus indéniable, le gros caillou dans la chaussure de cette propagande à bout de souffle, c’est le résultat de tout ceci. Ellsberg a bien diffusé ces milliers de pages de vérité, et de mensonges ? Des milliers de soldats américains sont bien morts pour rien ? Je n’invente pas ? Quel est le résultat concret de tout cela ? Rien ! Nada ! Peau de zébi ! Combien ont été traduits  en justice parmi tous ces politiciens US ? Combien ? Est-ce que cela a empêché l’arrivée au pouvoir des Bush, père et fils,  des ADM non trouvées en Irak ? Le 11 septembre 2001 ? Les guerres coloniales en Afghanistan, en Irak, en Syrie ? Il ne s’est strictement rien passé ! Tout a continué, comme dans la chanson ! 

Quant à Meryl Streep, il manquait la petite touche féministe dans l’air du temps, mais les risques réels pris par ce macho d’Ellsberg, il fallait bien les gommer pour laisser la place au matriarcat triomphant de notre époque. 

Donc tout est faux dans ce film ! Non pas dans les faits, dont on ne peut nier le déroulement,  mais dans l’esprit, dans la perversité sous-jacente qu’implique cette histoire, qui n’est qu’une tentative de propagande subliminale pour éduquer la masse des pauvres d’esprit que nous sommes tous sensés être à leurs yeux. .