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dimanche 17 mai 2020

QUAND ROOSEVELT CHASSAIT AUSSI LES MARCHANDS DU TEMPLE

Il y a dans la vie, des choses surprenantes qui vous sautent à la figure, sans même que vous vous y attendez. La Bible dit bien « cherchez et vous trouverez ». Moi, je ne cherchais même pas, puisque je cherchais autre chose. Si mon introduction est très « évangélique » c’est que je suis tombé sur un prophète auquel je ne m’attendais pas  du tout; Franklin Delano Roosevelt ! Lui-même !
Je ne vous le présente pas, vous savez qui c’est ! Par contre le discours qu’il prononça le jour de son arrivée à la Maison Blanche le  4 mars 1933 vaut son pesant de caramel mou, comme on dit vulgairement. Je vous laisse le savourer sans aucun commentaire :

« Les pratiques de marchands du temple sans scrupules se trouvent incriminées devant le tribunal de l’opinion publique, et rejetées par les cœurs aussi bien que par l’esprit des hommes.

« Oui, [ces trafiquants] ont tenté de faire quelque chose, mais leurs efforts portent l’empreinte d’une tradition périmée. Face à l’échec de l’émission de crédit, ils n’ont su proposer que le prêt de davantage d’argent. N’étant plus en mesure de faire valoir la séduction du profit par laquelle ils induisent les gens à suivre leur ascendant frauduleux, ils ont eu recours à des exhortations, plaidant avec des larmes dans les yeux pour un retour à la confiance. Ils ne connaissent que les règles d’une génération d’égoïstes. Ils n’ont aucune vision, et lorsqu’il n y a pas de vision, le peuple meurt.

« Les marchands du temple ont abandonné leurs sièges dans le temple de notre civilisation. Nous devons maintenant y faire revenir nos anciennes vérités. [...]

« Le bonheur ne réside pas dans la simple possession d’argent ; il tient à la joie d’accomplir, à l’émotion profonde de l’effort créateur. La joie et la stimulation morale du travail ne doivent plus être oubliées dans la folle poursuite de profits évanescents. Ces jours sombres que nous vivons vaudront bien tout ce qu’ils nous coûtent s’ils nous enseignent que notre véritable destinée n’est pas de nous laisser faire, mais de pourvoir à nos besoins et à ceux de nos prochains.

« La reconnaissance de la fausseté de la richesse matérielle comme critère de succès va main dans la main avec l’abandon de la fausse croyance suivant laquelle les responsabilités publiques ou une haute position politique se mesurent seulement suivant les critères de vanité et de profit personnel ; et il faut mettre un point final à cette forme de conduite qui trop souvent, dans la banque et les affaires, abaisse une confiance absolue en une injustice, égoïste et sans cœur. [...]

« Une refondation, cependant, ne fait pas seulement appel à des changements d’éthique. Ce pays exige de l’action, et de l’action immédiate.

« Notre toute première tâche est de mettre les gens au travail. Il ne s’agit pas d’un problème insoluble si nous y faisons face avec sagesse et courage. Nous pouvons en partie réussir si nous embauchons directement par l’intervention de l’Etat lui-même, nous mobilisant en vue de cette tâche comme nous le ferions dans une situation de guerre, mais en même temps, grâce à cette force de travail ainsi mobilisée, en accomplissant les grands projets dont nous avons besoin pour stimuler et réorganiser l’utilisation de nos ressources naturelles. [...]

« Finalement, dans notre progression vers la reprise du travail, nous aurons besoin de deux protections contre un retour des maux de l’ordre ancien ; il devra y avoir une stricte supervision de toutes les activités bancaires, de crédit et d’investissement ; il devra en même temps être mis fin à la spéculation faite avec l’argent des autres, et des dispositions devront être prises pour assurer que notre monnaie soit à la fois disponible en quantité suffisante et suffisamment solide. »

Pour parfaire ce discours aux accents évangéliques, je ne résiste pas au plaisir pervers et un tantinet sadique de citer les paroles d’un banquier, directeur de la Banque d’Angleterre, (s’il vous plaît) Montagu Norman, complice avéré de son pote allemand Hjalmar Schatcht directeur de Reichbank :
« L’INSOLENT BÂTARD » ! Oui ! C’est bien de Roosevelt dont il parlait.
Mais heureusement, les choses se sont bien arrangés, après, pour nos banquiers. 

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