Pourquoi ce cri du cœur surprenant et sûrement incongru pour
la plupart d’entre vous ?
C’est que ce très grand roi de France su accomplir cette
prouesse digne du treizième travail d’Hercule : abattre la finance internationale
qui tentait d’étouffer le pouvoir royal, c'est-à-dire, à cette époque, le
pouvoir politique !
Et qui était le « FMI » de l’époque ? Vous en
avez sûrement entendu parler ; il s’agissait de ces fameux
« templiers ». Cet ordre monastique et guerrier, alors sur le déclin
du point de vue strictement militaire, s’était judicieusement reconverti dans
la finance et la protection des richesses des nobles fortunés et des royaumes.
Pour parler crûment, il était devenu richissime.
On lui prête même la création des chèques bancaires et des
lettres de change.
Cet ordre était devenu un « état dans l’état ».
Certes d’une grande probité, d’une grande honnêteté qui faisait sa réputation.
L’inconvénient majeur, c’est qu’il gérait aussi les finances du royaume de
France. Et là, on touche un point crucial, car notre bon roi Philippe, pour les
besoins de sa politique était obligé d’en passer par lui. Et ça, il ne pouvait
plus le tolérer. Il ne pouvait y avoir, dans un royaume, ou un état qui se
respecte « deux pouvoirs » ! Il y en a un qui devait (et qui
doit) s’effacer devant l’autre. Voilà pourquoi, ce très grand roi (j’insiste
bien là-dessus !) ordonna la première et la plus vaste opération policière
coordonnée du royaume de France le 13 octobre 1309. Ces pauvres templiers
furent torturés, bannis, chassés, et tout leurs biens confisqués (du moins, en
France !). Qui n’a pas vu les « Rois Maudits » de Maurice Druon
dont la télévision nous en donna une série sublime, avec un Robert d’Artois flamboyant
jouer par ce merveilleux acteur, Jean Piat ? Qui ne les a pas plaint, ces
pauvres moines si injustement pourchassés. Pourtant, au risque de passer pour
un affreux cynique digne d’un Machiavel de banlieue, je l’affirme avec force et
sans l’ombre d’un remord : Philippe Le Bel a eu parfaitement raison. Il a
choisi les intérêts supérieurs de son royaume, à la « morale ordinaire » ! Il
a terrassé à temps une « pieuvre » qui, très naturellement, aurait
pris le dessus sur le pouvoir politique du Roi, et par ricochet aurait servi
les intérêts de la papauté, avec laquelle les templiers étaient soumis
hiérarchiquement. Ce grand roi, en fin politicien, en vrai patriote, en vrai
homme d’état, ne supportait que la France fût soumise à une autorité étrangère,
au travers du pouvoir financier, même garanti par la foi religieuse.
Un autre grand roi de France su, lui aussi, faire preuve de
la même autorité, du même sens de l’état contre la finance corruptrice du
pouvoir : Louis XIV ! Lorsque celui-ci fit enfermer l’intendant des
finances Nicolas Fouquet. Ce pauvre Fouquet, à l’instar de nos templiers
n’était pas forcément aussi noir et aussi corrompu que l’histoire nous l’a
décrit, mais il eut l’immense « tort » de se mettre en travers du
pouvoir politique représenté par le Roi ( L’ETAT, c’est moi !) ! Je ne
sais pas si vous comprenez là où je veux en venir ?
Si ? Admirez notre époque où la finance internationale
fait la loi, ou nos dirigeants politiques ne sont plus que des larbins soumis à
cette même finance ?
Cette monarchie française, si décriée par nos républicains,
su faire une chose que nos gouvernements n’arrivent même plus à faire :
mettre au pas la puissance financière pour servir les vrais intérêts du pays et
des Français !
Depuis la révolution française, nous assistons à une
reculade toujours plus important de l’autorité politique devant la puissance
financière.
Dernier avatar : la création de la « Banque de
France » sous Napoléon 1° !
Ah ! Le grand stratège, celui que beaucoup trop de gens
admirent encore, regardez, prenez connaissance de sa soumission à ces banquiers
cupides qui commençaient déjà leur conquête du vrai pouvoir ! Pas celui
d’Austerlitz ou de Wagram, mais celui du Palais Brongniart, du FMI et de la
FED !
Visionnez, toute affaire cessante, la vidéo de l'historien Henri Guillemin sur "la naissance de la Banque de France"!
Pitié mon Dieu ! Rendez-nous Philippe IV le Bel !