« Mnémocide » ; Rassurez-vous, ce néologisme
barbare, je ne l’ai pas inventé. Il me vient du titre d’un vieux téléfilm visionné
d’autrefois. Il est composé du préfixe « mnéno » qui vient du grec
« mnêsia » signifiant « mémoire, et du suffixe « cide »
issue du latin « caedo » qui signifie « tuer ».
Alors ? Quels sont ces « assassinats de mémoire » ?
Cela m’est venu naturellement à l’esprit quand j’ai entendu
un grand journaliste, très renommé, adulé, respecté, Philippe Labro, évoquer,
bien évidemment, l’assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963. Pour lui, pas le moindre doute,
Lee Harvey Oswald est le seul et unique meurtrier du président. Du haut de
cette « statue du commandeur » du journalisme français, la vérité
historique nous tombe sur les épaules, comme les « dix
commandements » tombèrent sur celles de Moïse, au Mont Sinaï ! C’est
clair, simple, définitif ! Tous les « mécréants » les
« incultes », les « vulgaires » qui oseraient penser le
contraire, ne sont que de méprisables et insignifiants « romantiques »
(sic) qui se perdent dans des théories « foireuses » de complots.
D’ailleurs, c’est simple, il nous le dit avec conviction et assurance ;
toutes les enquêtes officielles le confirment parfaitement bien : Pas de
complot à Dallas ! Voilà pour l’anniversaire de l’assassinat de Kennedy.
Passons au 11 septembre
2001. Là aussi, les « prêtres » de la version officielle
claironnent à la terre entière qu’une bande d’affreux terroristes kamikazes ont
abattu deux gratte-ciels à New-York, frappé le Pentagone, et fait crasher un
avion de ligne dans la campagne américaine. Là encore, pas question de déplacer
une seule virgule dans « l’évangile » ayant obtenu l’imprimatur des
autorités américaines ! Sinon, vous êtes un affreux « romantique » des complots. Pire !
Vous pourriez être accusé de complicité « objective » avec ces
terroristes ! Car tout a été dit ! Il n’y a plus rien à voir !
Tout le reste ne serait que « pure » imagination.
Tout ceci me rappelle aussi quelque chose d’épouvantable, un
cauchemar affreux lu dans un livre génial, « 1984 » de George Orwell.
Le héros de ce sombre roman avait comme travail, d’effacer dans les livres, les
journaux, les revues, les noms des personnes, les évènements et tout ce que
« Big Brother » voulait voir disparaître de la mémoire des hommes.
Mais tout comme les « génocides » les
« mnémocides » restent des crimes contre d’humanité.