Vous croyez que notre époque est très originale par les
mœurs dissolues et la vénalité de nos gouvernants ? Grave erreur ! Je
me suis souvenu d’un opéra-comique que j’ai eu l’honneur de jouer comme
choriste. Et dans cette œuvre qui se déroulait sous le Directoire, peu après la
révolution, il y avait un personnage, Ange Pitou, un affreux royaliste, une
sorte de « Dieudonné » de l’époque,
qui fit chanter (par accident) à celle qu’il aimait, une chanson qui
valut la prison (provisoire) à sa pauvre et naïve Dulcinée.
Je ne peux résister au plaisir de vous la faire visionner.
Je suis sûr que vous trouvez dans cette chanson, déjà
insolente, des échos, même lointains, de ce que nous vivons aujourd’hui.
Ce qui vous prouvera qu’à toutes les époques qu’a traversé
notre pauvre pays, les aigrefins et les cyniques ont toujours hantés les allées
du pouvoir, et ceux qui les dénonçaient avaient toujours du soucis à se faire
avec la police !
Ah ! Cette pauvre « fille de Madame
Angot » !
Chanter : « c’était pas la peine, assurément, de
changer de gouvernement ! » Quelle insolence !
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