C’est un syndrome qui
ressemble fort à celui de Stockholm, dans lequel des gens pris en otage,
finissent par soutenir la cause de leurs bourreaux.
Lors de la sortie du
film « Patton », film de 1970, de Franklin J. Schaffner, avec l’admirable
Georges Scott, dans le rôle principal, il avait été dit, dans l’entourage de la
production, que ce film avait été écrit comme un « boulet à charge »
contre une vieille ganache, dans un soucis de faire une sorte de prosélytisme
anti-militariste en vogue à l’époque, dans les milieux intellectuels
américains. En tous les cas, c’est une opinion qui circulait fort à cette
époque.
Non seulement ce but supposé ne fut pas atteint,
mais pire ! La gloire posthume de ce pauvre Patton s’en trouva portée au
zénith ! Au lieu d’un vieux fou acariâtre, colérique, buté, borné, et
obtus, on découvrait aussi un homme fragile, cultivé, sensible, intelligent, au
courage physique indéniable, plein de doutes et d’angoisses. Si le propos avait
été de démolir la statue d’un héros, le moins que l’on pouvait dire, c’est que
c’était raté !
Pourquoi cette longue
introduction ? Parce que le reportage de France2, jeudi dernier, m’y fait
furieusement penser ! Je suis absolument persuadé que la rédaction et les
journalistes de cette chaînes, dans une « mission » bien précise que
tout le monde aura deviné, qu’à l’instar de « l’hystérique » Obama ne
digérant toujours pas sa défaite, il s’agissait de démolir l’image de Poutine,
dans l’esprit du public français.
Ohé les gars ! C’est
raté ! C’est même exactement le contraire qui vient de se passer !
Le syndrome
« Patton » a encore frappé.
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