Une chaîne française de télévision
vient de subir un piratage informatique qui l'a privée de diffusion
pendant plusieurs heures. On ne vous raconte pas tout le « foin »
médiatique qui a suivi.
Branle-bas de combat au gouvernement où
trois ministres se sont précipités pour faire des déclarations
scandalisées. Une fois de plus, nous sommes attaqués par d'affeux
terroristes qui en veulent à notre sécurité et à nos libertés
publiques.
Une armée d'experts informatiques ont
défilé dans tous les médias pour nous expliquer tous les dangers,
toute la vulnérabilité des sites informatiques.
Mais voilà ! Ce que peu de
personnes ont compris (heureusement je suis là) c'est que cet
événement est une extraordinaire opportunité pour le gouvernement.
Par un hasard fabuleux, il se trouve que la semaine prochaine, arrive
à l'assemblée nationale, un projet de loi sur quoi ? Je vous
le donne en mille, Emile ? Sur notre « patriot act »
à la française ! Projet de loi très très très controversé !
Et c'est le moins que l'on puisse dire.
D'ailleurs ayant deviné, depuis le
début, cette intéressante coïncidence, je tombe, ce matin, sur un
passionnant article du site « Voltaire » signé Marie
Delarue dont je vous donne quelques extraits, et que vous pourrez
lire en entier par ce lien :
Et en cela, la cyberattaque qui a
touché TV5 Monde dans la nuit de mercredi à jeudi se révèle être
une sacrée aubaine pour notre ministre de l’Intérieur. En effet,
sa loi très controversée sur le renseignement – notre « Patriot
act » à la française – passe à l’Assemblée le 13 avril.
C’est-à-dire lundi prochain.
Mais j'avais aussi remarqué quelque
chose d'étrange que reprend différemment l'auteur de l'article.
Un intervenant, sur une chaîne, de
culture arabe, relevait des incohérences flagrantes et grotesques
dans les proclamations en arabe concernant le Coran. Ce qui lui
faisait dire que ce n'était probablement pas des gens très féru de
la culture musulmane.
Les documents balancés par le
groupe islamiste CyberCaliphate en lieu et place des émissions de la
chaîne française à vocation internationale contiennent,
semble-t-il, tout et n’importe quoi. « En réalité, il s’agit
d’un invraisemblable bazar administratif : le règlement intérieur
d’une mairie de région parisienne, des annonces d’emploi pour
des services municipaux, des extraits de budgets ou des fiches
d’inscription à des activités de loisirs… », écrit Le Monde.
Au milieu de tout cela, des documents présentés par les pirates
informatiques comme « des informations confidentielles de l’État
français ». Notamment « Plusieurs photographies présentées comme
des cartes d’identité ou des passeports de soldats français,
assorties de menaces » dont le ministère de l’Intérieur dit
qu’elles « sont en cours d’analyse pour déterminer leur
authenticité ».
Étrange, n'est-ce
pas ?
Mais
ce n'est pas tout. Il y a plus grave ! Les déclarations du juge
Trévédic juge d’instruction au Pôle anti-terroriste de
Paris, qui vient de quitter son poste ;
« Il y a une absence totale
de contrôle dans cette loi. On est très en dessous de ce qu’il
faudrait… L’État peut être tenté de surveiller à un moment
donné ses opposants, des mouvements sociaux, des mouvements de
contestation… faire du renseignement politique. (…) Les critères
sont tellement flous dans cette loi – sécurité nationale,
diplomatie, intérêts essentiels économiques, etc. – que la marge
de manœuvre est immense pour un Premier ministre. En l’état, si
une loi de ce type tombe en de mauvaises mains, on est en danger…
là, c’est le Premier ministre qui décide tout ce qu’il veut…
en plus, on n’a absolument pas touché au secret défense. (…) Je
pensais que les scandales NSA etc. avaient fait comprendre certaines
choses, je constate que pas du tout ».
– Vous
êtes inquiet ? lui demande Yves Calvi
– Oui, bien
sûr. C’est une loi qui me paraît dangereuse. Je suis inquiet pour
la démocratie.
Oui ! Il n'y a pas que le sites
informatiques qui subissent des tentatives de piratage, il y a aussi
la Conscience d'un peuple que l'on cherche AUSSI à pirater !
Mais, pour leur plus grand malheur,
nous connaissons déjà les « hacker » !