Louise Michel !
Sors de ce corps !
Vous ne croyez pas
à la réincarnation ? Non ! Bien sûr ! Pourtant,
parfois…. !
L’autre jour, je
regardais une vidéo sur un réseau social, comme on dit maintenant.
Et qu’aperçois-je ? Un petit bout de femme vociférant des
imprécations furieuses après le gouvernement, après Macron et
son entourage politique. Sa coiffure de cheveux gris s’agitant au
vent, dans le style « Bardot » des années 60 , aurait pu
sembler ridicule. Elle était loin de l’être. Bien au contraire.
Elle m’apparut terriblement émouvante. Mieux que ça encore !
Romanesque ! Courageuse ! Lyrique ! Passionnée !
Soudain, elle me fit penser irrésistiblement à cette grande figure
de la Commune de Paris, Louise Michel. Et vous verrez que cette
comparaison n’est pas tout à fait galvaudée quand vous prendrez
connaissance de ses propos vengeurs. Le lieu aussi était magique.
Imaginez le parvis du Trocadéro, là où mes compagnons gilets
jaunes, et moi-même avons arpenté ces dalles de marbre si célèbres.
Quel fabuleux décor de théâtre naturel ! Un des plus beaux du
monde ! Mais revenons à notre « pasionaria » !
Déjà, on sait qu’ elle s’appelle Florence et qu’elle a
64 ans. Elle lance alors son premier cri de guerre, si j’ose
dire :
_j’ai pas envie de crever en EHPAD, je préfère crever ici, avec vous !
_j’ai pas envie de crever en EHPAD, je préfère crever ici, avec vous !
Tout un programme !
N’est-ce pas ? Et ça ne fait que commencer.
_ Et
Castaner ? Le voyou joueur de poker, le ministre de la
terreur !
Et pan sur le bec,
comme le dit un vilain canard ! Mais elle continue joyeusement
dans la gradation de l’imprécation :
_ Il
faut appeler l’ONU !
Rien que ça !
_ Et
ceux qui sont en EHPAD, mettez-les ici, ça va les ressusciter !
Voilà un traitement
auquel les gérontologues n’ont pas pensé.
Mais là où on
atteint au sublime et qui justifie largement le titre de mon
article :
« LE
CADAVRE DE LA COMMUNE BOUGE ENCORE » !
Ah ! Il fallait
le dire ! Il fallait enfin la sortir cette vérité sous-jacente
à cette révolte des gilets jaunes !
Et « Louise »
poursuit :
_ Le
sang de la Commune de Paris ! C’est ça Paris,
Madame Hidalgo...Dans son château, qui nous fait le Paris de
l’amour tarifié . C’est le Paris de Monsieur
Thiers qu’elle nous fait ! Le Paris d’Adolphe Thiers,
d’Adolphe Thiers, d’Adolf Hitler ! »
Au passage tous les
« Adolphe » franco- allemands sont habillés pour
l’hiver. On comprend mieux pourquoi ce prénom est tombé en
désuétude.
Je vous épargnerai
les propos haineux sur l’édile parisien que vous retrouverez sur
la vidéo.
Car je préfère
revenir à ceci :
_ Les
morts de la Commune de Paris reviennent !
Elle nous rejouerait
pas « Thriller » de Mickael Jackson la « Louise » ?
mais ne nous moquons pas. Il y a du vrai dans ses propos. La terrible
guerre de classe entre les puissants du pouvoir et un peuple en
colère recommence son éternel ballet tragique.
Maintenant, notre
pasionaria nous plonge sans prévenir dans notre culture littéraire
la plus profonde :
_ Et
quant à Manu, qui se pique de littérature qu’il lise
« l ‘année terrible » de Victor
Hugo...
Là aussi, je
vous épargne la suite que des yeux chastes ne sauraient voir autre
part que dans une presse spécialisée dans des drames au-dessous de
la ceinture.
Mais cette référence
littéraire m’a tellement frappé que j’ai n’ai pu résister
d’aller voir de quoi il retournait ! Bien m’en a pris !
J’ai redécouvert, grâce à cette Florence en courroux, de
merveilleux poèmes de notre grand génie, parfaitement en situation
avec ce que nous sommes en train de vivre.
Je ne peux résister
au plaisir de vous livrer un de ses poèmes de feu :
Oh ! qui que vous soyez
Oh ! qui que vous
soyez, qui voulez être maîtres,
Je vous plains.
Vils, méchants, féroces, lâches, traîtres,
Vous périrez par
ceux que vous croyez tenir.
Le présent est
l'enclume où se fait l'avenir.
L'araignée est plus
tard prise en ses propres toiles.
Aux noirs événements
si vous ôtiez leurs voiles,
Vous reconnaîtriez,
tremblants, nus, mis en croix,
Dans ces bourreaux
masqués vos fautes d'autrefois ;
Derrière lui le
meurtre, ivresse, succès, gloire,
Laisse un
vomissement qu'un jour il faudra boire ;
En étouffant en
vous l'horreur, l'inimitié,
La rage, c'est de
vous que vous auriez pitié ;
Les dépenses de
sang innocent sont des dettes ;
La trace de l'effort
violent que vous faites
Pour être à jamais
rois et dieux solidement,
Vous la retrouverez
dans votre écroulement ;
Votre fureur revient
sur vous, et vous châtie ;
La foudre qui sur
vous tombe, est de vous sortie ;
Si bien que le sort
donne à la même action
Deux noms, crime
d'abord, plus tard punition.
Merci chère petite
et courage compatriote, perdue au milieu de cette foule où quelques
guignols un peu machistes brouillèrent ton message de leurs
infantiles simagrées sans même en être conscients.
Pour tous ceux qui
veulent encore s’instruire sur cette terrible tragédie que fut la
Commune de Paris, je ne saurais trop vous recommander les conférences
vidéos d’Henri Guillemin. Vous allez être sûrement affranchis,
baptisés, circoncis, choqués, par tout ce que vous allez apprendre
et que l’on s’est efforcé de cacher à la population française
pendant des décennies. Sartre disait qu’il ne fallait pas
« désespérer » Billancourt (les ouvriers de chez
Renault) en leur apprenant que le marxisme n’était pas si « rose »
que ça. Alors pour ne pas « désespérer » le peuple
français, on a fait passer des martyrs et de vrais patriotes pour
des monstres pour laisser le pouvoir a ceux qui en étaient
réellement ….des monstres ! Rien que ça ! Mais je vous
le laisse découvrir par vous-même !
2 commentaires:
merci pour lui avoir rendu hommage l article est magnifique j espere qu elle pourra le lire .moi aussi j ai senti que louise michel nous revenait .
Surtout un grand merci à toi chère Marie! Il est tellement rare, et même exceptionnel qu'on me réponde à l'un de mes articles que ce seul fait me remplit déjà de bonheur.
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